David Orchard
La campagne 2003
à la direction du Parti PQ
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CONFERENCE DE PRESSE OTTAWA, LE 21 JANVIER 2003

David Orchard déclare sa candidature à la direction du parti progressiste-conservateur du canada

Bonjour,

Je suis ici aujourd’hui afin de me présenter comme candidat à la direction du Parti progressiste-conservateur.

Cet après-midi, je serai à Montréal afin de lancer ma campagne dans la province de Québec. Nous allons ouvrir le bureau de notre campagne à Montréal au 3434, chemin de la Côte-des-Neiges.

J’entre dans cette course parce que je suis préoccupé par la direction qu’a prise notre pays et par son avenir en tant que nation souveraine.

Nous avons un pays merveilleux et qui, à mon sens, doit être conservé. Ma vision du conservatisme se caractérise par une forte accentuation du mot “conserver”. Je m’appuie en ceci sur le père du conservatisme moderne, Benjamin Disraeli. Il y a plus d’un siècle, Disraeli a exposé de manière très simple ses principes directeurs pour le torysme. D’abord, élever la condition du peuple, et ensuite, maintenir les institutions du pays.

Ces deux directives sont particulièrement pertinentes dans notre pays aujourd’hui, alors que le niveau de vie des Canadiens a chuté de façon constante au cours de la dernière douzaine d’années. Dans le même temps, les Libéraux sont en train de démanteler les institutions qui ont été bâties afin de servir les Canadians au fil des décennies; depuis les coupures à un système de santé parmi les meilleurs au monde, jusqu’à la réduction de nos forces armées, en passant par le démantèlement d’une capacité de recherche agricole hier encore à la fine pointe, pour ne mentionner que quelques unes de ces institutions. D’un bout à l’autre de l’Ouest, d’où je viens, c’est tout un mode de vie qui est en train de disparaître à mesure que l’on arrache les rails du chemin de fer, que l’on démolit les élevateurs à grain et que des localités entières sont effacées de la carte.

La phrase de Disraeli que l’on cite le plus souvent est: “Le pouvoir n’a qu’un devoir; assurer le bien-être social du peuple.” Je crois comme Disraeli qu’exercer le pouvoir de cette manière: pour le bien général, est la seule façon de créer une société stable et viable à long terme. Et c’est là mon but pour le Parti progressiste-conservateur du Canada.

Ici au Canada, ce sont John A. Macdonald et George-Étienne Cartier qui ont créé le Parti conservateur, pour ensuite créer un pays, faisant pièce à un puissant mouvement d’annexion venu du sud de la frontière.

Ils ont déployé un chemin de fer d’un bout à l’autre du nouveau pays afin d’en maintenir la cohésion.

L’opinion couramment acceptée voulait qu’une telle chose soit impossible. Comment un petit pays de quatre millions d’habitants pouvait-il construire le plus grand chemin de fer du monde? Les Libéraux considéraient l’idée d’un chemin de fer transcontinental canadien comme un exemple de “l’absurdité criminelle du nationalisme”. Mais Cartier, Macdonald et le Parti conservateur ont persévéré et atteint leur but. Ils étaient habités par une vision du Canada comme une grande nation, et en aucun cas comme une simple puissance satellite.

Qui au sein de notre gouvernement national a une telle vision du Canada aujourd’hui?

Les Libéraux sont arrivés au pouvoir en 1993 en promettant de réaffirmer et de défendre l’indépendance du Canada. Ayant fait campagne contre l’ALE, l’ALENA et la TPS, ils ont depuis fait volte-face sur chacun de ces trois points, et font maintenant l’éloge des choses-mêmes qu’ils ont combattues. Ils se font les avocats d’une intégration toujours plus profonde avec notre puissant voisin, allant jusqu’à parler d’enlever complètement la frontière sur les plans économique et même militaire. La prochaine étape, nous dit-on, pourrait être l’adoption par le Canada du dollar américain comme devise commune de la zone de libre-échange nord-américaine. Pour le Canada, abandonner sa devise reviendrait à en finir avec notre indépendance monétaire et fiscale. Ce n’est pas ce que je veux pour l’avenir du Canada.

D’aucuns ont soutenu que je ne serais pas un vrai conservateur. Cela évoque l’accusation lancée contre le grand chef conservateur des Prairies, John Diefenbaker. Lorsque Diefenbaker a pris les rênes du Parti conservateur, certaines personnalités ayant du pouvoir au Canada l’ont accusé de “ne pas être un vrai conservateur”. Elles l’ont traité de “Bolchevik des Prairies”. Elles ont dit qu’il était “trop à gauche” pour diriger le Parti progressiste-conservateur. Voici ce que M. Diefenbaker a rétorqué: “À ceux qui m’ont étiquetté comme je ne sais quelle sorte de non-conformiste au sein du parti et ont prétendu que je n’avais pas été fidèle aux grands principes du Parti conservateur, je ne peux que répondre qu’ils ont oublié les traditions de Disraeli et de Shaftesbury en Angleterre et de Macdonald au Canada.”
C’est aussi mon sentiment.

Je tiens d’abord et avant tout à sauvegarder notre environnement, à garantir de l’air pur et de l’eau et de la nourriture propres à la consommation à tous les Canadiens. C’est là un autre principe de mon conservatisme. Ce principe nous a amenés, mes frères et moi, il y a vingt-sept ans, à convertir notre ferme de Saskatchewan en exploitation biologique. Toutes les céréales de ma ferme sont cultivées sans avoir recours à des pesticides, herbicides ou produits chimiques nocifs.

La population du globe a doublé au cours du dernier demi-siècle. En même temps, chaque personne consomme une bien plus grande part des ressources mondiales. Cette situation ne peut être maintenue indéfiniment. C’est là une des raisons pour lesquelles je suis un partisan de l’Accord de Kyoto.
Je tiens aussi à conserver notre économie.

On m’a accusé d’être contre le commerce, contre l’idée même de libre-échange. Cette accusation me rappelle l’histoire de Mahatma Gandhi lorsqu’il était en visite en Angleterre et qu’on lui demanda ce qu’il pensait de la civilisation chrétienne d’Occident. Il répondit que ce serait une bonne idée. De même, je crois que le libre-échange serait une bonne idée si c’était effectivement ce que l’on avait. Je serais en faveur du libre-échange – d’un libre-échange qui préserve le pouvoir et l’indépendance du Canada. Il y a cependant des clauses dans les accords commerciaux canado-américains qui d’après moi n’ont rien à voir avec le libre-échange et qui mettent en péril notre souveraineté, notre prospérité et notre bien-être à venir. J’ai demandé à mon parti d’envisager un examen de l’impact de ces accords sur notre pays.

Depuis la fondation du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) en 1947, et jusqu’en 1988, le Canada a commercé avec les États-Unis et le reste du monde sur une base multilatérale –et avec grand succès. Depuis les années 1980, nos échanges avec les États-Unis étaient libres pour une part importante (80% de nos exportations industrielles sont entrées aux États-Unis en franchise et les droits étaient peu élevés et en baisse pour la plupart des autres). C’est alors qu’en 1988, nous avons changé de direction d’une manière spectaculaire. En signant l’Accord de Libre-Échange canado-américain, nous avons soustrait les règles gouvernant nos exportations de biens aux États-Unis du domaine du droit commercial international tel qu’il s’applique en vertu du GATT, et nous sommes soumis à la juridiction du droit commercial américain, que les États-Unis sont libres de changer unilatéralement à leur convenance.
Le résultat n’a pas été positif à mon sens. Notre commerce avec les États-Unis est aujourd’hui moins libre qu’il ne l’était avant que nous ayions signé les accords de soi-disant libre-échange, et notre niveau de vie n’a fait que décliner depuis.

Considérons le bois d’oeuvre – l’une de nos principales exportations. De 1947 à la fin des années 1980, lorsque nos échanges s’effectuaient dans le cadre multilatéral du GATT, les États-Unis n’ont jamais été capables d’imposer des droits ou tarifs compensatoires sur nos exportations de bois d’oeuvre. Aujourd’hui, il y a un tarif de 27% sur nos exportations de bois résineux, et des dizaines de millions de dollars de frais juridiques ont été payés à des avocats de Washington par les contribuables du Canada et par notre industrie du bois. Nos voisins du sud veulent maintenant nous dicter comment gérer notre industrie forestière en nous faisant démanteler notre système de forêts de propriété publique et en livrant nos terres de la Couronne au secteur privé, ce qui peut très bien vouloir dire à des propriétaires étrangers.

Examinons une autre exportation canadienne majeure: les produits agricoles. De 1947 à 1988, au sein du GATT, les États-Unis n’ont jamais tenté de contester l’existence de notre principal exportateur de céréales, la Commission canadienne du blé. Depuis que nous sommes entrés dans l’Accord de Libre-Échange, les Américans ont entamé des procédures de contestation contre la Commission canadienne du blé –non pas une fois, ni deux, mais bien dix fois, et des quotas ont été mis sur nos exportations de céréales aux États-Unis, tandis que les États-Unis continuent à subventionner massivement leurs propres exportations de céréales. Rien que la dernière action intentée par les États-Unis contre la Commission canadienne du blé va coûter aux agriculteurs des Prairies entre sept et huit millions de dollars en frais de défense.

Ce qui est encore plus troublant à mes yeux, c’est qu’en vertu du chapitre 11 de l’ALENA, pour la première fois de notre histoire, nous avons accordé à des compagnies privées américaines le droit de poursuivre directement le gouvernement canadien pour toute loi ou tout règlement au Canada qui d’après eux leur causerait “des pertes ou des dommages” et qui contreviendrait à leur sens aux dispositions de l’ALENA.

Plus d’une douzaine de telles poursuites en vertu de l’ALENA ont été engagées contre le Canada.

En une action qui affecte défavorablement la santé des Canadiens, nous avons retiré notre interdiction de l’additif à essence toxique MMT — sous la pression d’une poursuite légale en vertu du chapitre 11, et nous avons payé quelque vingt millions de dollars de la poche des contribuables pour dédommager une compagnie qui avait poursuivi le Canada. Même si cet additif est interdit en Californie et n’est pas autorisé en Europe, il sort à nouveau des tuyaux d’échappement des autos canadiennes. Une compagnie américaine fait présentement appel aux tribunaux pour éliminer la section de messagerie de notre service postal. Une compagnie de Californie poursuit le Canada pour 10,5 milliards de dollars afin de faire tomber l’interdiction par la Colombie-Britannique de toute exportation massive d’eau.

Pour ce qui est de l’énergie, nous avons accepté de ne jamais faire payer davantage aux Américains qu’aux Canadiens pour tout bien énergétique. Ainsi, même si nous faisons face à une pénurie d’un bien énergétique quelconque au Canada, nous allons continuer d’expédier la même proportion de ce bien vers le sud au même rythme qu’avant la pénurie, et ce, même si nous n’en avons pas assez pour les besoins du Canada lui-même.

En vertu des sections sur le traitement national de l’ALE et de l’ALENA, nous avons accepté de ne jamais mettre en place des restrictions aux investissements américains au Canada. Depuis que l’ALE a été voté, plus de 13 000 compagnies canadiennes ont été rachetées, principalement par des compagnies américaines; cela va de nos grandes compagnies forestières, céréalières et énergétiques aux Canadiens de Montréal et aux Nordiques de Québec. La Bourse de Toronto ne compte plus maintenant que moins d’une douzaine de compagnies canadiennes majeures dont les actions soient bien distribuées. Le temps n’est pas loin où nous allons regarder derrière nous et nous demander ce qui peut bien nous rester.

Selon moi, des dispositions de ce genre n’ont rien à voir avec le libre-échange. Elles ne sont ni plus ni moins qu’une inadmissible violation de notre souveraineté.

Non seulement n’avons-nous pas réalisé le libre-échange, mais nous avons fini par amenuiser notre liberté à un point tel que tout gouvernement au Canada conçoit maintenant toute législation projetée de manière à s’assurer qu’elle ne devienne pas l’objet d’une poursuite en vertu de l’ALENA. Ce n’est pas une façon pour le Canada de se gouverner. Nous pouvons commercer librement et productivement à travers le monde tout en conservant en même temps notre aptitude à faire des lois dans notre propre intérêt.

Je suis en faveur d’échanges plus libres, en autant qu’ils sont effectués dans le cadre du forum multilatéral de l’Organisation Mondiale du Commerce, mais non bilatéralement de telle sorte que nous renonçons à avoir voix au chapitre en tant que pays et demeurons entièrement à la merci de la puissance américaine. Il y a des problèmes à l’OMC, mais ceux-ci peuvent être résolus dans la mesure où le Canada adopte une attitude plus active et indépendante dans la défense de nos intérêts propres.

Mais il y plus à mon conservatisme que la simple conservation. Les fondateurs du Parti conservateur avaient une vision du Canada comme grand pays indépendant qui peut se débrouiller tout seul, commercer profitablement autour du globe, et fièrement prendre sa place sur la scène mondiale. C’est également ma position.

Je pense que nous devons passer de l’exportation de matières premières à une économie à plus haute valeur ajoutée. Nous avons au Canada des compagnies innovatrices capables de produire une automobile qui ne pollue pratiquement pas, pour ne citer qu’un exemple. Nous sommes une nation commerçante dotée du plus long littoral au monde, et pourtant nos chantiers navals demeurent sous-employés. Nous devrions et pourrions avoir une industrie navale canadienne dynamique. Je suis un agriculteur de l’Ouest, et pourtant je ne peux plus acheter une seule pièce importante de machinerie agricole canadienne. Nous avons toutes les ressources et tous les talents requis pour bâtir ces industries, mais la volonté politique et les politiques nationales nous font défaut pour les rendre possibles.

Edmund Burke a donné une définition classique du conservatisme comme “une disposition à préserver et une capacité à améliorer.” Je propose que nous améliorions le fonctionnement de notre système électoral, y compris par des réformes du mode de financement de nos partis politiques. Aujourd’hui, les partis politiques doivent solliciter les dons des entreprises et des syndicats afin de fonctionner. Il me semble que seuls les électeurs individuels devraient financer nos partis politiques si nous voulons éviter une distorsion de la démocratie.

Quelque soixante-quinze pays à travers le monde ont recours à un système de représentation proportionnelle pour s’assurer que la composition de leur parlement reflète plus précisément les souhaits des électeurs. Je pense que le Canada doit examiner sérieusement la participation électorale des électeurs et le détachement croissant de la population face au processus politique. Une méthode plus représentative pour élire nos parlementaires serait une première étape importante.

Il faut d’après moi rebâtir les forces armées canadiennes. Le démantèlement de notre capacité militaire auquel nous continuons d’assister est parfaitement honteux. Les forces armées sont l’outil essentiel dont se sert tout pays pour défendre et maintenir sa souveraineté. Nous ne pouvons même plus effectuer le sauvetage en mer de nos propres gens, ni patrouiller nos frontières d’une manière efficace.

Dans le même temps, le gouvernement libéral prend des mesures pour fusionner ce qui reste de nos forces armées sous le commandement américain.
Ma position, c’est que nos forces armées doivent être reconstituées et maintenues sous commandement canadien. Elles devraient avoir pour objet principal le maintien de notre intégrité territoriale, et ne devraient pas être utilisées pour lancer des attaques sur des pays plus petits autour du globe.

Les forces armées canadiennes doivent être employées afin de protéger notre pays et de préserver la paix. Je m’oppose fermement, par exemple, à une attaque de l’Irak. Une telle attaque serait une violation flagrante du droit international. Le Canada doit en tout temps prendre position pour la défense du droit international.

Je ne souhaite pas voir le Canada perdre son indépendance dans le monde -économiquement, culturellement ou militairement. Sous ma direction, notre parti prendra des mesures concrètes pour à la fois protéger notre environnement et augmenter la prospérité et le niveau de vie de tous les Canadiens.

Le Parti progressiste-conservateur a une méthode de sélection de son chef permettant à toute personne qui paie 10 $ afin de devenir membre de voter pour l’élire. Si votre âge se situe entre quatorze et vingt-cinq ans, cela ne coûte que 5 $. Il n’est pas indispensable d’avoir la citoyenneté canadienne; si vous êtes un immigrant reçu, vous pouvez vous joindre au parti et voter pour le chef. Peu importe que vous ayez voté pour un autre parti par le passé, ou que vous n’ayez jamais voté auparavant. Vous êtes bienvenu(e) dans ma campagne. Cela ne fait aucune différence que vous ayez quatorze ou quatre-vingt-quatorze ans, que vous soyez un néo-Canadien, ou que vous ayez des racines ici depuis des générations. Vous êtes bienvenu(e) dans ma campagne. Si vous êtes préoccupé(e) de la direction que prend le pays, je vous engage à amener vos idées dans le processus politique. Il est facile de se joindre à moi. Appelez-moi au 1- 877 WE STAND – comme dans “we stand on guard for thee” dans la version anglaise de l’hymne national (1-877-937-8263). Ou bien jetez un coup d’oeil à mon site Internet: www.davidorchard.com.

Faites savoir à votre famille, à vos amis et à tout réseau auquel vous pouvez avoir accès qu’il y a quelque chose de simple et de concret qu’ils peuvent faire pour améliorer la situation de notre pays. Je crois que nous avons besoin d’une opposition crédible au gouvernement existant. Avec votre participation, le Parti progressiste-conservateur pourra à nouveau être cette alternative nationale viable.

S’il veut devenir à nouveau le choix des électeurs canadiens, je crois que le Parti progressiste-conservateir doit avoir une Grande Idée. Je crois que la défense de la souveraineté de notre pays est la Grande Idée qui peut tout à la fois remettre le parti au diapason de la majorité des électeurs et protéger notre pays et son avenir. Pendant plus de cent ans, c’est le Parti conservateur qui s’est fait le champion de la souveraineté du Canada contre l’idée libérale de fusionner notre pays avec notre voisin du sud. Je préconise que le Parti conservateur renoue avec ces racines profondes et honorables. Elles peuvent être la clé de notre victoire et de la survie du Canada. Je demande à tous les Canadiens de m’aider à faire de ces idées une réalité pour notre pays.

Merci. Il me fera plaisir de répondre à vos questions.

David Orchard

Téléphone: (306) 652-7095
Courriel: davidorchard@sasktel.net
Accueil: www.davidorchard.com

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