Victoria Times Colonist, le 13 décembre 2002
Un Candidat à la direction du Parti conservateur
aborde la question de la souveraineté canadienne
de Darren Stewart
David Orchard espère que sa position sans équivoque
sur la souveraineté canadienne, qu’il esquissera la
semaine prochaine à Victoria, lui vaudra l’appui de
membres du Parti conservateur et, par la suite, celui des électeurs
canadiens.
Orchard est Saskatchewanais. Auteur et cultivateur agrobiologique,
il milite contre le libre-échange et participera mardi prochain
à une rencontre à Camosun College sur le thème
de la souveraineté canadienne à l’heure de la
mondialisation. C’est une étape dans sa tournée
de causeries pour récolter de l’appui dans sa campagne
en vue de remplacer Joe Clark ; il affirme cependant souhaiter aussi
discuter du libre-échange, à son avis l’un des
problèmes les plus importants auxquels doivent faire face
les Canadiens.
Dans la course à la direction du parti en 1998, Orchard
s’est classé deuxième derrière Clark.
Les perspectives ne sont pas claires cette fois-ci, aucune tête
d’affiche n’ayant encore manifesté d’intérêt
pour le poste. Le nouveau chef sera choisi, le mois de mai prochain,
par une convention du parti.
Orchard croit que seuls les Conservateurs ont la possibilité
de remplacer les Libéraux au gouvernement.
« Nous sommes le seul autre parti au Canada à posséder
les assises nécessaires pour former un gouvernement »,
dit-il. « L’Alliance et le NPD n’ont certainement
jamais prouvé qu’ils disposent d’une base suffisamment
étendue. »
Orchard affirme que la politique étrangère du Canada,
le contrôle de la propriété des compagnies par
des intérêts étrangers, et la discussion sur
l’adoption éventuelle du dollar américain, menacent
tous sérieusement notre identité nationale de même
que la qualité de notre vie. Les Canadiens commettraient
une erreur fatale, dit-il, s’ils n’agissaient pas dès
maintenant pour assurer leur identité.
« Pour rejoindre suffisamment d’électeurs canadiens,
affirme Orchard, les Conservateurs devront prendre position sur
une question de la plus haute importance, et la prendre à
la lumière d’une perspective autre que celle des Libéraux.
La question, ce devrait être la défense de la souveraineté
canadienne ».
Orchard affirme défendre le commerce international qui profite
à tous les intéressés mais craint que l’Accord
de libre-échange nord-américain ( l’ALÉNA
) ne nuise à l’économie canadienne et ne mette
en péril l’indépendance du pays. Il croit aussi
que le Canada devrait presser davantage les États-Unis de
cesser de s’ingérer en Irak.
Selon Orchard, la popularité de sa tournée de causeries
auprès des Canadiens tient au fait que toutes ces questions
leur tiennent à cœur. « À Vancouver, il
nous a fallu fermer la porte à cent personnes, à Montréal
il ne restait que des places debout et, entre les deux, nous avons
fait salle comble partout. »
Orchard est l’auteur de Hors des Griffes de l’Aigle
: Quatre siècles de résistance canadienne à
l’expansionnisme américain. Il sera l’hôte
de rencontres semblables à Saltspring Island et à
Nanaimo, les 15 et 16 décembre.
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